mon bracelet s'est brisé.
Son bracelet s'est brisé, entre les doigts de celui qui était près d'elle. juste dans la même pièce. sa main, d'un geste pourtant doux, avait emmené avec elle le fermoir.
il avait glissé d'abbord sur son collant, puis sur le pied de l'auteur
pour s'amortir en douceur sur le tapis vert. leurs yeux l'avait suivit.
le bracelet, lui, avait glisser entre leurs deux cuisses, en
silence.
il se
pencha et son petit orteil se torda un peu. sa main doite approcha du
bout d'argent et le glissa entre le pouce, l'index et le majeur. il
fixa l'objet.
elle
regardait la main de son accroupie, ramassa le bracelet qui avait
glissé à la place du briseur, laissant une douce chaleure sur le draps.
elle y attarda sa main. ferma les yeux. comme elle se foutait bien du
bracelet. comme elle regrettait que les bouts d'argent n'aient pas
maintenus la main plutôt que de la laisser s'éloigner de plus belle.
il
s'approcha de la porteuse du bracelet, lui entoura le poignet des bouts
d'argent. qu'est-ce qu'il aimait éffleurer les veines, et la peau douce
de la demoiselle. il esseya de refixer le fermoir. ça y
est; il tenait délicatement. une délicatesse qu'il voyait
convenir à la douceur que dégageait les lèvres de celle qu'il
regardait. à l'instant même.
elle
fixait son bracelet rafistolé, n'osant pas monter ses yeux dans ceux de
l'autre. alors sans un regard, elle détécha un brin de dentelle de ses
cheveux, enleva le fermoir, et enfila le brin aux extrémités du
bracelet. elle y glissa le poignet de celui dont elle sentait les yeux
caresser ses lèvres. qu'est-ce qu'elle aimait frôler ses veines
d'homme. elle colla son poignet au sien, leurs mains s'enlacèrent à
l'envers, sans se concerner.
il prit un bout du brin de sa main libre.
elle commença le noeud avec le bout de lui.
et puis elle se décida à lever les yeux. après tout.
ils étaient deux.