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bubble street
13 octobre 2005

Hand's Piano wings

sans_titre

J’aimerais courir sur une scène d’opéra ce soir, avec du Beethoven dans les pieds, et les violons dans la tête. Que le tout m’enlace avec douceur, sur la pointe d’un je ne sais où. Que ça monte encore et encore au fond de moi, en trembler, Oh oui que les notes s’envolent que ça m’englobe encore et encore, monte ; monte...

Penchez les mains, être seule, sans foule, juste avec les demies mesures, juste avec le souffle des vents, l’ambiguïté des cordes et la force des basses. Et tourner, tourner, tourner, tourner... que la tête se perde, et les cheveux tombent dans la nuque, les yeux adoucissent ce qu’il ne savent plus voir. Plonger entre les couches de rideaux et repartir en arrière... Danser, danser, les pas, la cambrure, la grâce, le désir. Se mettre nue. Pour que les sons soient encore plus proches que ma peau elle-même. Les sens ne servent à rien tellement la magie à fait le reste, les vibratos remplacent ma tension, mon cœur tombe amoureux du piano en noir et blanc. Les ombres de la scène continuent d’ensorceler. Le plaisir si jouissif, un orgasme de gestes. Et s’envoler une dernière fois entre les larmes encore et encore... Les pieds ne suivent plus la cadence... Et puis sauter, crier avec les muscles, l’apesanteur est finit ;

Dernière note qui s’envole . . . final. Les lumières sont retombées.

Plus de souffle, les tremblements qui me reprennent, entre les larmes je suis nue et seule, sur la scène de l’opéra. Et face à moi des milliards de gens qui rient, qui me postillonnent de moqueries. Alors je me cache entre mes genoux. Honte à moi qui m’était de nouveau trompée de monde.

 Mais le pianiste, lui, avait su. Et je sens des mains m’entourer avec douceur, me parcourir comme de tendres doubles croches. Ca y est. Nous ne sommes plus que nous, nous ne savons plus très bien si c’est nous qui avons oublier ces autres, ou bien si c’est eux qui ont fuies face à l’émotion. Les mains sont entre mes reins. J’ai fermé les yeux, la musique m’envoûte à nouveau. Le parquait devient tendre sous nos corps. Le piano joue, les violons font quelques fausses notes... Mais peu importe. Et cette nuit là, je ne su pas combien de temps elle dura, le désir a du  bouffer le moindre tic tac de passage.

 Ipod:  violin romance/ Beethoven
Humeur ambiante: sexydreameuz
Lecture: soap opera

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Commentaires
F
danke shun
Z
vraiment bien je suis venu par surprise et je suis, comment dire, surpris? je trouve tous les articles très beaux, sincères et très bien écrit. continue ainsi, merci
F
thank you guys.<br /> <br /> **
E
je pensais pas devoir le dire mais la c'est vachement ( et oui il faut utiliser des termes vulgaires pour qualifier ce qu'il l'est pas ...) <br /> jolie .
T
blog trés trés simpa !<br /> j'ai été agréablement surpri !!<br /> je suis sincere je ne pensais pas que tu avais un tel nivo et un tel potentielle !<br /> chapeau je suis sur le cul !!<br /> continu ainsi !
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