ce n'était que ça
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tu avais tes cheveux noirs qui renversaient tes épaules,
assombrissaient ton regard, en cachant par bouffées les frissons de ton cou.
je me demandais juste ce qu'on foutait ensemble sous la pluie, n'attendant
rien, ni de l’un ni de l’autre.
en allant jusqu’ici les mots n’avaient pas eu besoin de se
coincer le long de ta fumer de roulés. les
miens se contentaient de se mettre sur pause.
ta barbe de trois jours laissait croire à la force. la pluie
se ralentissait sur elle.
tes mains rougissaient, la bague de ton pouce allait bientôt
te serrer. Simplement le froid de mars, avec ce vent qui pourrait laisser rêver.
c’est toi qui m’avais emmené là. dans ce vide qui te nourrissait où tu avais
enfin peur. le ciel était gris, la nuit tombait, dans une ambiance nucléaire. j’avais
déjà raté mon train, tu ne disais toujours rien.
en fait tu attendais tout, ton silence sonnait faux, tu fixais mes mains et tu as monté les yeux pour les coincer dans les miens. tu savais que j’allais te sourire.
quand tu as pincé les lèvres, j’ai compris que tu allais serrer tes mains, tomber à terre et pleurer. dans cette flaque d’eau boueuse, tu avais choisis d’y laisser ce que tu étais. avec moi, moi pour pleurer pour toi.
En fait, depuis le début, tu étais en train de me dire je t’aime.